Plus tard, nous rencontrons la famille de Mariam, ainsi que sa petite soeur. Lorsque nous la tenons dans nos bras, son petit coeur bat très, très fort et on croirait entendre un souffle pulmonaire. Ce qu'il faut se rappeler, c'est que cette petite (dans les bras de Vanessa, ci-bas) a 1 an déjà. Peu d'enfants survivent à l'âge adulte, et très peu ont le poids recommandé.
Le marché lui-même est divisé en sections. Tout d'abord, les vivres: d'énormes sacs de fèves, de riz, de semoule se succèdent, chaque vendeur nous saluant, parfois d'un ton de voix qui dit "venez voir ma belle marchandise", parfois qui dit tout simplement " je suis heureux de vous rencontrer, venez jaser".
Les salutations sont incontournables ici: obtenir l'approbation, ou du moins le sourire d'une famille est valorisant, et Laurence s'efforce, avec grand succès, de communiquer dans la langue locale, le bambara.
La prochaine section s'annonce devant nous: les textiles. Heureusement, car nous venons de passer les étalages de poisson. Entre les poissons à fraîcheur variable qui tombent des étals pour être essuyés par les vendeurs et les anguilles roulés et séchées, cet endroit n'est pas pour les coeurs sensibles. Et nous ne vous décrivons jamais assez les mouches, qui se jettent sur tout ce qui est viande, nous-mêmes inclus!
La sueur coule le long de nos bras, dos et jambes en longs filets qui nous rappellent de boire et d'accepter l'accueil de l'obre lorsque celui-ci se présente.
Les textiles sont d'une rare beauté au Mali, et aussi est-il vrai qu'aucun journal de voyage ne peut les décrire adéquatement. Les couleurs sont vives et désinhibées: le rouge est un bourgogne brûlant rappelant la terre argileuse du pays; le jaune varie, évoquant parfois la banane, parfois l'ocre. Je me noie dans la surcharge sensorielle du moment. Évidemment, les textiles, tout particulièrement, sont sujettes (comme tout au Mali) au marchandage. Les histoire des tissus et de leur futur emploi sont échangées entre vendeur et acheteur, jusqu'au prix désiré. Parfois, le consommateur se désiste et passe au prochain kiosque. Parfois le prix se trouve juste et les billets s'échangent.La prochaine section s'annonce devant nous: les textiles. Heureusement, car nous venons de passer les étalages de poisson. Entre les poissons à fraîcheur variable qui tombent des étals pour être essuyés par les vendeurs et les anguilles roulés et séchées, cet endroit n'est pas pour les coeurs sensibles. Et nous ne vous décrivons jamais assez les mouches, qui se jettent sur tout ce qui est viande, nous-mêmes inclus!
La sueur coule le long de nos bras, dos et jambes en longs filets qui nous rappellent de boire et d'accepter l'accueil de l'obre lorsque celui-ci se présente.
Il semble qu'il n'y ait jamais deux fois le même motif. Quel art extraordinaire.
Nous suivons notre jeune guide sous les bâches jusqu'à la section des salons de beauté. Il faut bien comprendre, la majorité des lecteurs imaginent des établissements avec un carrelage, des mirroirs et une panoplie de flacons et de fers à friser. Ici, rien de cela: tout est sous une tente délabrée, sans murs ni portes, à l'air du jour. Les seuls instruments visibles sont quelques peignes pour les tresses, car les esthéticiennes gardent précieusement avec elles leur propre attirail. On négocie le prix de tresses et de henné; une dame aînée rit de grandes dents blanches en pointant du doigt mes deux tresses blondes; je le prends de bon coeur. Les filles négocient une séance de henné, rite de beauté quotidien au Mali. Nous négocions 1000 FCFA (environ 2$ canadien) pour un tattoage à la main. Nous prenons chacune notre tour auprès de l'artiste, qui se met à la tâche avec une grande dextérité .
(c.f. le vidéo de YouTube.com : http://www.youtube.com/watch?v=dCw2jXXdTMs).
Entre temps, Leyla s'amuse avec sa caméra, faisant plaisir aux petits du marché qui viennent observer ces gens pâles et étranges sur qui le henné paraît si noir.
Nous quittons le marché peu après, un peu saturé de la foule et de chaleur. Encore une négotiation pour le taxi. 2000 FCFA pour les deux. Les tranports s'avèrent moins commodes car nous sommes cinq et peu de chauffeurs acceptent autant dans une voiture.
Nous rentrons pour une soirée paisible bien méritée et nous passons quelques heures à nettoyer notre dortoir, à écrire dans nos journaux et à regarder un film sur l'ordinateur.
Nous rentrons pour une soirée paisible bien méritée et nous passons quelques heures à nettoyer notre dortoir, à écrire dans nos journaux et à regarder un film sur l'ordinateur.
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